LE GOÛT DE M
Est-ce un contre-effet des confinements ? En tout cas, le rituel de l’apéro a largement repris ses droits sur les terrasses de France. Il faut dire qu’à l’inverse des lieux culturels, entravés par les contraintes sanitaires, les tables en plein air ont été salvatrices lors de la réouverture des bistrots et des restaurants. Jamais on avait vu autant de terrasses fleurir dans les rues et sur les places de l’Hexagone. Et sur celles-ci, les éternels classiques : demis dorés coiffés d’écume, ballons de blanc et de rosé, anisés troublés par l’eau fraîche. Comme les dernières tendances : orange fluo des spritz, verre piscine des gin tonics, bouquet aguicheur de citron vert et de menthe des mojitos, pétillant opaque des moscow mules... L’apéro s’est définitivement renouvelé. Retrouvez notre article en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.
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Illustration : @charlottemolas#PourMLeMagazineDuMonde
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"Cha Cha Real Smooth", deuxième long-métrage du réalisateur de 25 ans Cooper Raiff, est la révélation du festival de Sundance, où il a remporté le prix du public. Dans ce petit bonbon indé, Raiff joue lui-même le rôle d’Andrew, qui tombe amoureux de Domino (Dakota Johnson), une trentenaire qui, ayant eu sa fille très jeune, cherche à concilier ses obligations de mère d’une enfant autiste et sa vie de femme. Une méditation sur la vingtaine, cette décennie où doit s’opérer, souvent dans le trouble, le passage à l’âge adulte. C’est ce moment raconté à hauteur de protagoniste, par un cinéaste du même âge, qui donne au film son authenticité émotionnelle. Charismatique, délicat et bizarrement impudique, Cooper Raiff a le charme qu’il impulse à ses films. Une légèreté mélancolique dont le cinéma indépendant a bien besoin. Retrouvez notre article en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.
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Photo : Apple TV+
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Tout l’été, les Rencontres d’Arles s’exposent dans M. Cette semaine, Christoph Wiesner, directeur du festival photo, nous présente une œuvre de Valie Export : « Proche du très radical courant de l’actionnisme viennois des années 1960, Valie Export en donne une vision féministe : elle se met elle-même en scène pour mieux critiquer la société patriarcale. Née Waltraud Lehner, elle adopte ce pseudonyme en référence à une marque de cigarettes, produit à connotation virile. Dans une esthétique issue du photo collage, elle se représente ici avec une gestuelle inspirée de la Pietà de Michel-Ange à Saint-Pierre-de-Rome. Elle fait le lien entre la Vierge et la dureté du quotidien des femmes, et dénonce la place qui leur est réservée dans la société. »
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Photo : Die Geburtenmadonna (« la Vierge à l’accouchement »), Valie Export, 1976, exposé à la Mécanique générale, du 4 juillet au 25 septembre / Galerie Thaddaeus Ropac/Bildrecht/Verbund Collection, Vienne. Valie Export, Adagp, Paris, 2022
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Location: Les Rencontres de la photographie, Arles
LE GOÛT DE M
Jusqu’à fin juillet, la cheffe Manon Fleury investit Le Perchoir, dans le quartier de Ménilmontant, à Paris. On avait déjà croisé l’ancienne escrimeuse de haut niveau au Mermoz, où elle officia durant deux années trop courtes. Là aussi, elle ne s’installe que pour quelques semaines estivales. Elle a pourtant investi le lieu comme chez elle, fait peindre une grande fresque florale sur les murs, commandé ses légumes chez ses producteurs fétiches et s’est entourée d’une équipe jeune, avertie et bienveillante. Dans sa cuisine, un menu dégustation où les associations et la fraîcheur offrent des surprises de taille aux palais gourmets. À (vite) essayer ! Retrouvez notre chronique en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.
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Photos : Pauline Gouablin @paulinegouablin
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LE GOÛT DES FOLLOWERS
Chaque semaine, M publie « Le goût des Followers ». Taguez vos photos de lieux, façades, objets ou intérieurs coups de cœur avec @m_magazine ainsi que #legoutdesfollowers, et la rédaction partagera ses préférées. Aujourd'hui, une rencontre inopinée, photographiée par @antoine_seguin_
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LE GOÛT DE M
La forme de ce sac, carré et plat, peut paraître étonnante si on ne connaît pas sa fonction : emporter des tartes. Atelier Colza, duo mère-fille installé dans un atelier en Bretagne, a choisi de confectionner ces cabas un par un avec des morceaux de tissu chinés et assemblés de façon harmonieuse. Le résultat : de belles pièces de textile uniques. Avec l’arrivée de l’été, on pourra sillonner les routes, les jardins ou les champs avec sa préparation maison bien protégée dans son sac, et avec aisance.
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Photo : Jonathan Frantini @jonathanfrantini#PourMLeMagazineDuMonde
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De 1909 à 1931, le banquier français Albert Kahn a envoyé des photographes dans le monde entier pour constituer les “Archives de la planète” et créer des ponts entre les cultures. Animaux exotiques, sommets enneigés, habitants en vêtements traditionnels... Les autochromes aux couleurs irréelles, exposés dans son musée de Boulogne-Billancourt jusqu’au 13 novembre, témoignent d’un passé disparu et de l’idéal de paix universelle auquel aspirait cet humaniste.
1. Yonghegong (« Palais de l’Harmonie et de la Concorde »), Pékin, Chine,1913, Stéphane Passet.
2. Un éléphant, Amber, Inde, 1913, Stéphane Passet.
3. Le mont Fuji, Yoshida, Japon, 1926-1927, Roger Dumas.
4. Garçonnet alaouite sur son âne, Antioche, Syrie (actuelle Antakya, en Turquie), 1921, Frédéric Gadmer.
5. Deux membres de l’élite locale, Yanbu, Arabie (actuelle Arabie saoudite), 1918, Paul Castelnau.
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Photos : Département des Hauts-de-Seine, Musée départemental Albert-Kahn
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« Les habitants d’une planète sans fleurs penseraient que nous devons être fous de joie de disposer à tout moment de telles beautés », écrivait Iris Murdoch. La splendeur et l’unicité des fleurs font qu’elles pourraient bien venir, en effet, d’un autre monde. Et les bouquets méritent qu’on s’interroge sur l’endroit où l’on va les placer. Les installer dans des lieux inattendus peut renforcer cette sensation d’étrangeté et procurer encore plus d’allégresse. L’angle selon lequel on les observe joue aussi un rôle important : les regarder de haut et les contempler à hauteur des yeux ne produira pas du tout la même impression. Sortir des schémas établis peut permettre de mieux voir et nous rappeler (si tant est que ce soit nécessaire) que nous devrions être fous de joie devant la grâce de la nature.
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Photo : Jacob Lillis @jacoblillis#PourMLeMagazineDuMonde
Composition : Simone Gooch @fjura_
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On connaît mal Mariano Fortuny, un Espagnol né à Grenade qui participa au rayonnement intellectuel et créatif européen, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Heureusement, une visite au Palazzo Pesaro degli Orfei, qui a rouvert ses portes à Venise le 8 mars, remédie à cette lacune. Fortuny a mis dix ans, de 1898 à 1908, à restaurer ce palais vénitien pour en faire sa maison et son atelier. C’est aujourd’hui un musée permanent qui porte son nom et plonge le public dans une splendeur d’architecture et de décoration aux influences mauresque, orientale, gothique, classique... Cet homme aux talents multiples n’aurait sûrement pas renié la théâtralité du petit sac Pasticcino Modello Venezia de Weekend Max Mara arborant avec un certain panache la marque de fabrique de tissus inspirés de ses archives. Retrouvez notre article en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.
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Photo : Stefano Trovati SGP Studio
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Judith, Veronica, Ann... Ces femmes font partie des quelque 250 000 Anglaises à avoir été séparées de leurs bébés nés hors mariage. Ces abandons, effectués sous la pression intense des institutions et de la société entre les années 1950 et 1980, ont bouleversé leurs vies et, souvent, celles de leurs enfants. « Nous n’avions pas le choix, confirme Judy Baker. On n’arrêtait pas de nous dire qu’il fallait le faire pour le bien du bébé, qu’il serait traité de bâtard si on le gardait, qu’on ne pourrait jamais se marier, qu’il aurait de superbes parents adoptifs, des opportunités qu’on ne pourrait jamais lui offrir. Mes parents, qui étaient pourtant très aimants, n’ont rien dit, car ils voulaient me protéger des préjugés. » Un préjudice pour lequel certaines réclament des excuses que leur pays – où le sujet reste tabou – s’est toujours refusé à présenter. Mais les prochaines conclusions de l’enquête menée par le Parlement britannique feront peut-être enfin bouger les lignes. Retrouvez notre article en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.
1. Veronica Smith. Derrière elle une photo de son petit-enfant, né de sa fille, avec laquelle elle a repris contact.
2. Judy Baker montrant la photo de sa fille prise en juin 1968, le jour où elle en a été séparée.
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Photos : Emma Hardy @emmahardy7#PourMLeMagazineDuMonde
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PODCAST. Les musiciennes Ibeyi sont les invitées de notre podcast Le Goût de M, en ligne aujourd’hui. Dans le sud de Londres, les sœurs jumelles Lisa-Kaindé et Naomi Díaz nous reçoivent pour évoquer leur enfance à Cuba puis à Paris, l'influence de leur père musicien décédé alors qu'elles étaient encore enfants, leur amour des films de Hayao Miyazaki, leurs premières chansons, leur obsession pour l'amour, la transmission, la tradition, leur admiration pour les artistes Belkis Ayón, Asha ou Nina Simone. Un podcast en accès libre, à écouter en cliquant sur le lien linkin.bio de notre profil.
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Toutes les semaines, une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine raconte son histoire personnelle du goût à la journaliste et productrice Géraldine Sarratia. Mais aussi ses dégoûts. Comment elle s'est façonné un art de vivre, en continuité ou au contraire en rupture avec son milieu d'origine. Comment celui-ci a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences.
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« Travailler sur une réédition, c’est comme traduire un livre. Le résultat n’est jamais littéral, ce qui compte, c’est de respecter l’esprit », explique Barbara Lehmann, responsable des archives historiques de Cassina, pour qui la réédition de design vintage représente la majorité des ventes, comme c’est le cas pour toutes les grandes marques, telles Vitra ou Knoll. Un succès qui favorise aussi contrefaçons et copies peu scrupuleuses tant le secteur est plébiscité par un public en quête de valeurs sûres. L’artiste belge Katrien de Blauwer livre ici, par sa pratique du collage, son interprétation du phénomène.
Illustration 1 : Le fauteuil Hôtel Doron (1947), de Charlotte Perriand, chez Cassina.
Illustration 2 : La table Tulip (1957), d’Eero Saarinen, chez Knoll.
Illustration 3 : La Tulip Chair (1957), d’Eero Saarinen, chez Knoll.
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Illustrations : Katrien de Blauwer @katriendeblauwer#PourMLeMagazineDuMonde Adagp, Paris 2020 à partir de photos de Gionata Xerra (Illustrations 2 & 3).
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À la une de M Le magazine du Monde, disponible demain : Séries cultes. Alors que le Salon du meuble de Milan, véritable Festival de Cannes du mobilier, a finalement été annulé, ce numéro de M est dédié au design sous toutes ses formes. La journaliste Roxana Azimi consacre une enquête aux conséquences économiques de cette annulation sur la Lombardie, région déjà fortement touchée par l’épidémie de Covid-19, tandis que Marie Godfrain s’intéresse au filon inépuisable de la réédition. En multipliant les hommages aux grands créateurs des « trente glorieuses », à l’identique, ou adaptés à l’époque, grandes marques et ayants droit se partagent un gâteau ultra-rentable alimenté par un engouement massif et des expositions prestigieuses. Au risque de reproduire une uniformisation qu’on reprochait à Ikea, tout en bridant la créativité des jeunes designers.
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Couverture : Katrien de Blauwer @katriendeblauwer#PourMLeMagazineDuMonde à partir d’une photo Adagp, Paris, 2020. Chaise Tout Bois, de Jean Prouvé, chez Vitra.
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